La Quatorzième dans la bataille de l’Èbre (Été 1938)

XIVe brigade internationale La Marseillaise

Auteur : Pierre Landrieux et Aldo Jourdan
Titre : La Quatorzième dans la bataille de l’Èbre (Été 1938)

Genre : Témoignage historique

Mots clefs : Guerre d’Espagne – Brigades internationales – Antifascisme – Volontaires internationaux – Mémoires de guerre – Vétérans – Bataille de l’Èbre

Collection : « Espagne / ACER – Volontaires en Espagne républicaine »

Notes et appareil critique réalisés par Édouard Sill (historien)
Format : 120 pages ; 18 x 12 cm ; relié
Parution : 20 août 2024
ISBN 978-2-9584435-3-5
Prix : 12 €

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Résumé : Pierre Landrieux et Aldo Jourdan, deux vétérans des Brigades internationales, nous donnent à lire « leur » passage de l’Èbre, la dernière grande bataille de la guerre d’Espagne, avec la XIVe brigade internationale franco-belge La Marseillaise.  Au printemps 1938, Aldo, le Niçois, et André, le Parisien, aspirent ardemment à rejoindre le grand combat qui se déroule en Espagne et dont ils pressentent tous deux que le sort du monde dépend. Tous deux arrivent au pire moment en Espagne. En mars et avril 1938, la République espagnole subit une grave défaite qui faillit provoquer la destruction des Brigades internationales. Ces renforts qui arrivent de France sont les bienvenus. Aldo rejoint un vieux bataillon éprouvé, l’un des plus anciens, créé en novembre 1936, le André Marty. René est affecté à un bataillon recréé, le Henri Barbusse, formé en décembre 1936, sur la base des volontaires issus de l’association antifasciste Amsterdam-Pleyel (Paix et Liberté). Tous deux vont participer à l’une des batailles les plus âpres de la guerre d’Espagne, le passage de l’Èbre, dernière grande offensive de la République, et aux combats qui suivirent. Tous deux furent blessés, à quelques heures d’intervalle, dans les combats dans la montagne, les Sierras de Pàndols et des Cavalls. Tous deux seront, après l’Espagne, parmi les premières victimes d’une guerre mondiale qui avait commencé en 1936.

Extrait : Depuis plusieurs jours déjà, avant le déclenchement de l’offensive, les différentes unités composant la XIVe brigade étaient en alerte. Le 24 juillet, nous étions alors informés de notre participation à cette offensive. L’objectif qui nous était attribué consistait dans le franchissement du fleuve dans un secteur qui nous était familier, situé entre Tortosa et Amposta : à Campredo, puis le fleuve franchi, à engager le combat contre les forces fascistes, à y attirer le maximum de ces forces et contraindre celles-ci à se fixer. 25 juillet, la nuit est enfin tombée ; nous progressons sans bruit vers les tranchées qui courent le long de notre rive. En cet endroit de la vallée, l’Èbre est un fleuve majestueux, large de plusieurs centaines de mètres, il a le plus fort débit de tous les fleuves espagnols. Finalement, nous arrivons à l’un des points de franchissement. Déjà, depuis minuit, le glorieux bataillon Commune de Paris est parvenu à passer le fleuve. À leur tour, les bataillons André Marty et Paul Vaillant-Couturier tentent, avec difficulté, la traversée.

Pierre Landrieux
Machiniste aux célèbres studios Gaumont et militant communiste parisien, il fut un des piliers de l’aide à l’Espagne du 19e arrondissement avant de s’engager lui-même au printemps 1938. Affecté au bataillon Henri Barbusse de la XIVe brigade internationale, il participe à la bataille de l’Èbre. Il se consacre ensuite à ses camarades vétérans d’Espagne.

Aldo Jourdan
Fils d’immigré Italien, Fils d’immigré Italien, pâtissier de formation et syndicaliste, ce Niçois s’est engagé au printemps 1938 dans la XIVe brigade La Marseillaise. Il combat durant la bataille de l’Èbre, où il reçoit une blessure. Emprisonné sous l’Occupation, il est livré aux Allemands puis déporté. Rescapé, il se consacre à l’antiracisme.

Histoire d’une colonie d’enfants espagnols

Une institutrice dans les Brigades internationales

Auteur : Lisette Vincent
Titre : Histoire d’une colonie d’enfants espagnols. Une institutrice dans les Brigades internationales

Genre : Témoignage historique

Mots clefs : Guerre d’Espagne – Brigades internationales – Antifascisme – Volontaires internationaux – Volontariat féminin – Pédagogie Freinet – Enfants réfugiés

Collection : « Espagne / ACER – Volontaires en Espagne républicaine »

Notes et appareil critique réalisés par Édouard Sill (historien)
Format : 120 pages ; 18 x 12 cm ; relié
Parution : 15 septembre 2023
ISBN 978-2-9584435-2-8
Prix : 12 €

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Résumé : Ce texte a été rédigé par Lisette Vincent début 1939, peut-être à la demande du chef des Brigades internationales lorsque, après la défaite de l’Espagne républicaine, on voulut populariser la geste des Volontaires de la liberté en Espagne, devenus des vétérans. Le pacte germano-soviétique puis la Seconde Guerre mondiale changèrent la donne, et le témoignage de cette volontaire, jeune femme venue d’Algérie, demeura inédit. Lisette Vincent rejoignit l’Espagne en 1938. Son récit relate sa courte mais exceptionnelle expérience dans les Brigades internationales, tandis que celles-ci étaient repliées sur la Catalogne. Elle fut envoyée dans un foyer créé par les Brigades pour les enfants réfugiés espagnols, dans l’arrière- pays catalan, à Farners de la Selva (qui a repris aujourd’hui son nom d’avant-guerre, Santa Coloma de Farners) était installé l’Hôpital militaire n° 5 des Brigades internationales.
Il y avait beaucoup d’enfants réfugiés dans ce village de l’arrière. La création d’une école suivit celle d’un réfectoire infantile, il fallait désormais trouver un professionnel pour s’occuper des écoliers. Elle raconte son action auprès des enfants et ses efforts pour instruire ses petits élèves, dont elle parle encore mal la langue, selon des méthodes pédagogiques innovantes souvent déroutantes pour la population catalane. L’offensive franquiste balaye bientôt son
travail et jette les enfants et leur maitresse sur les routes des Pyrénées, pour fuir vers la France.

Extrait : Depuis des mois, j’ai entendu parler de ces Brigades. Leur geste héroïque me paraissait un récit fabuleux, irréel. Et je me trouve brusquement dans leur vie. Je sens mon cœur se gonfler de joie, d’orgueil. J’ouvre mes yeux tout grands. Et mes oreilles… car je suis entourée de « Babéliens » qui parlent toutes les langues. Et cela m’enchante. Il me semble entrer dans un monde nouveau, inconnu. Le chauffeur est Allemand, un des graisseurs nègre, l’autre Chinois. Ils parlent cette langue qui est devenue internationale, l’espagnol, mais chacun avec l’accent de son pays. Une infirmière hollandaise sera ma compagne jusqu’à Mataró. Tous me tutoient et me font entrer simplement dans leur grande famille. Et moi, j’en éprouve quelque honte. J’ai le sentiment, que je garderai longtemps après, que je crois même avoir toujours gardé, de ne pas mériter cet honneur. Et, chaque fois que les gens diront : « C’est une Internationale », j’aurai sur les lèvres des paroles de protestation. J’ai tellement vu de femmes admirables dans ce corps d’élite !…

Lisette VINCENT
Institutrice en Algérie, communiste, homosexuelle, pionnière de la pédagogie Freinet et militante anticoloniale, elle s’engage en 1938 dans les Brigades internationales. Dans l’arrière-pays catalan, à Coloma de Farners, elle prend la tête d’une école créée par les volontaires internationaux pour les enfants espagnols réfugiés. Après l’Espagne, membre du Parti communiste algérien, elle s’engage dans la Résistance puis dans la lutte pour l’indépendance algérienne.

En Espagne avec le bataillon Commune de Paris

Auteur : Marcel Sagnier
Titre : En Espagne avec le bataillon Commune de Paris (octobre 1936 – avril 1937)
Genre : Témoignage historique

Mots clefs : Guerre d’Espagne – Brigades internationales – Antifascisme – Volontaires internationaux

Collection : « Espagne / ACER – Volontaires en Espagne républicaine »

Notes et appareil critique réalisés par Édouard Sill (historien)
Format : 93 pages ; 18 x 12 cm ; relié
Parution : 5 septembre 2022
ISBN 978-2-9584435-0-4
Prix : 12 €

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Résumé : Composé en grande majorité de volontaires parisiens et d’immigrés espagnols, le plus souvent des ouvriers métallurgistes syndiqués de la région parisienne, le bataillon Commune de Paris fut la première formation française des Brigades internationales durant la guerre d’Espagne. Français et immigrés, ils ont été de tous les combats, devant Madrid puis dans la terrible vallée du Jarama.
Marcel Sagnier, jeune sportif ouvrier de Villeneuve-le-Roi, s’est engagé parmi les tous premiers volontaires pour l’Espagne. Il connut une ascension fulgurante, jusqu’à prendre la tête de la brigade internationale francophone La Marseillaise. Mais son témoignage, au rythme trépidant est aussi une œuvre littéraire complète, où son modeste auteur, qui ne nous a pas laissé d’autre texte, déploie des qualités romanesques inattendues.
Loin d’être un simple récit de choses vues, Marcel Sagnier et son narrateur nous dépeignent avec humour et émotion le quotidien de ces « Poilus » d’Espagne.

Extrait : Le Ciudad de Barcelona  est le premier transport par mer de volontaires internationaux ; jusqu’au soir il en arrivera de tous les coins de la France et de tous les coins du monde. C’est la Tour de Babel. Louis reconnaît quelques copains de son arrondissement qui étaient partis quelques jours avant.
Des exclamations fusent : « – Tiens, t’es là aussi ?  Tu sais untel, il est là »… Les conversations vont bon train, on peut causer de bon cœur. Un responsable arrive : « – Camarades, si on vous demande quelque chose, vous êtes Espagnols, vous avez vos papiers de rapatriés espagnols, ne répondez rien d’autre ». Jusqu’au soir tout est calme, à 10 heures le bateau s’ébranle, une manifestation drapeau rouge en tête vient nous saluer. Nous qui avions pris tant de précautions…
Un camarade recommande le calme, pour notre sécurité. L’Internationale monte du quai …

Marcel SAGNIER
Militant communiste et jeune sportif ouvrier de Villeneuve-le-Roi, il s’est engagé parmi les tous premiers volontaires internationaux durant la guerre d’Espagne, en 1936. Il connut une ascension fulgurante dans les Brigades internationales, jusqu’à prendre la tête de la brigade francophone La Marseillaise. Il est décédé en 1962.

La naissance des Brigades internationales

Auteur : Pierre Rebière
Titre : La naissance des Brigades internationales (octobre 1936 – février 1937)
Genre : Témoignage historique

Mots clefs : Guerre d’Espagne – Brigades internationales –
Antifascisme – Volontaires internationaux

Collection : « Espagne / ACER – Volontaires en Espagne
républicaine »

Notes et appareil critique réalisés par Édouard Sill (historien)
Format : 121 pages ; 18 x 12 cm ; relié
Parution : 5 septembre 2022
ISBN 978-2-9584435-1-1
Prix : 12 €

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Résumé : Retrouvé dans les archives ex-soviétiques, ce témoignage est un document unique sur la création des Brigades internationales durant la guerre civile espagnole. Demeuré inédit depuis sa rédaction, il nous éclaire d‘une manière exceptionnelle sur la façon dont les premiers volontaires étrangers se sont organisés et ont mené leurs premiers combats contre le fascisme en Espagne dans « la Colonne internationale ». Avant de tomber pour la France face à l’occupant nazi en 1942, Philippe Rebière dit « Pierre Rebière » avait été l’un des tous premiers responsables parmi les volontaires français en Espagne. En 1937, il fut chargé d’écrire une histoire des débuts des Brigades internationales, un document qui n’avait jamais été publié jusqu’à aujourd’hui. Conservé sans altération du texte original, le récit de Rebière, dans sa simplicité, vient définitivement confirmer la nature généreuse et désintéressée de la survenue dans la guerre d’Espagne des volontaires internationaux.

Extrait : Les effets civils ont presque complètement disparu. Cependant, certains n’ont pas trouvé d’effets à leur taille et on voit leur pantalon civil ou leur veston. Les bérets basques ont été distribués mais sont rapidement troqués contre des bonnets fantaisistes qu’arborent fièrement les « loustics » comme appelle le Commissaire politique ceux qui ne veulent jamais faire comme les autres. Les bretelles des fusils sont rares, aussi c’est avec de la ficelle, même avec des chiffons, que certains portent leurs armes. Quelle Armée ! Les sans-culottes de 1789 devaient avoir de nombreux points d’analogie avec nous. Les effets sont de tous coloris et la grande majorité en noir, ce qui n’inspire nulle confiance à ceux qui ont déjà fait la guerre et disent qu’on les verra de trop loin. Les chaussures aussi ne sont pas uniformes : les uns ont leurs souliers bas d’autres des savates et d’autres des souliers de l’Armée espagnole. Les barbes poussent et la mode est au bouc…

Pierre REBIÈRE
Philippe Rebière dit « Pierre Rebière » avait été des tous premiers responsables des volontaires français antifasciste partis combattre en Espagne durant la guerre civile. En 1937, il fut chargé d’écrire une histoire des débuts des Brigades internationales, demeurée inédite. Il fut ensuite un membre de la Résistance face à l’occupant nazi, fusillé en 1942.