
Auteur : Georges Dreyfus et Georgette Guéguen-Dreyfus
Titre : Adieu Mahora 1937 – 1938 La vie et la mort à l’hôpital international de Mahora pendant la guerre d’Espagne
Genre : Témoignage historique
Mots clefs : Guerre d’Espagne – Brigades internationales –
Antifascisme – Volontaires internationaux – Hôpitaux – Rééducation – Mahora
Collection : « Espagne / ACER – Volontaires en Espagne républicaine »
Notes et appareil critique réalisés par Édouard Sill (historien)
Format : 255 pages ; 18 x 12 cm ; relié
Parution : 5 septembre 2025
ISBN 978-2-9584435-4-2
Prix : 12 €
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Résumé : Georges Dreyfus, ingénieur et journaliste dans le civil, s’engage comme volontaire pour les Brigades internationales à l’automne 1936. Compte tenu de sa condition physique il est envoyé dans un service à l’arrière puis se voit chargé d’accompagner l’installation d’un nouvel hôpital des Brigades internationales, d’un type inédit : le Centre de rééducation et de réhabilitation. Là-bas, à Mahora, plusieurs centaines d’éclopés, mutilés et malades nerveux des Brigades internationales seront soignés et réapprennent un métier. A la description de ses activités à l’hôpital, Georges mêle une correspondance fournie avec son épouse Georgette, ainsi que les récits et anecdotes des volontaires et des combattants pris en charge à Mahora, mais aussi du personnel et la population locale. Ce témoignage chorale, unique dans son intimité des Brigades internationales, est tiré du journal que tenait Georges en Espagne et de sa correspondance, ainsi que des compléments apportés par son épouse Georgette, devenue veuve après que Georges soit tombé dans les rangs de la Résistance dans l’Indre durant la Libération de la France.
Extrait : «Tu te demandes dans quelle unité je puis être affecté pour avoir pour avoir une vie si éloignée de la guerre et des bruits de la fusillade ? Je suis secrétaire du Centre de rééducation professionnelle de Mahora qui vient d’être fondé pour les blessés des Brigades internationales et pour les Espagnols dont la capacité de travail est diminuée et qui, ne pouvant plus travailler dans leur métier, sont obligés d’en apprendre un autre. Nénof, mon commandant, nommé directeur de ce Centre, m’a emmené avec lui. C’est un travail très intéressant comme tu peux l’imaginer car il s’agit de faire d’hommes diminués physiquement, des hommes capables de gagner leur vie, et d’être utiles à la société. C’est une éducation matérielle et morale aussi bien que physique. Il s’agit d’apprendre à lire et à écrire à un terrassier qui ne peut plus manier la pioche pour qu’il devienne employé de bureau. Il s’agit d’obtenir un électricien qualifié d’un manœuvre qui ne peut plus exercer son ancien métier qui exigeait de gros efforts physiques. La solidarité internationale n’abandonne pas ceux qui se sont battus pour la liberté ; elle veut en faire des hommes nouveaux ».
Georges DREYFUS
Scientifique, poète, journaliste, écrivain, juif, comtois, communiste, antifasciste, résistant. Et amoureux. Engagé volontaire dans les Brigades internationales dès leur création, Georges Dreyfus va rester deux ans en Espagne. Affecté au Centre de rééducation professionnelle international de Mahora, il nous raconte la vie des « tordus » et des cabossés de la guerre d’Espagne, qui doivent réapprendre à vivre.
Georgette GUEGUEN-DREYFUS
Écrivaine, polyglotte, journaliste, bretonne, communiste, antifasciste, résistante. Et amoureuse. Après un roman couronné par la critique et immédiatement traduit en russe, elle est invitée à visiter l’Union soviétique. C’est de Moscou qu’elle écrit et répond à son époux parti en Espagne, et dont elle adaptera ensuite le journal de Mahora, en y ajoutant leurs échanges épistolaires.